Mauritanie : La police enlève un activiste de l’égalité

L’Initiative de résurgence abolitionniste (Ira) dénonce, avec la plus grande fermeté, l’arrestation et la mise au secret, du camarade de la première heure, Youssouf Kamara, survenue, à son domicile, dès le début de la soirée du mercredi 17 septembre 2025.

Aux alentours de 18h45mn, 5 policiers en tenue civile l’ont capturé, chez lui, sans produire de motivation. Depuis, aucune communication officielle n’a émané des autorités en vue de justifier la détention. L’acte, s’apparente, pour l’instant, à une disparition forcée.

La veille, il s’exprimait devant une assemblée de militants, tenue dans une maison :

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Youssouf Kamara est lanceur d’alerte non-violent dont le courage et l’abnégation forcent le respect. Sa neutralisation ponctuelle s’inscrit dans le schéma du harcèlement constant que la police politique applique aux membres et sympathisants de l’Ira. 48 heures avant, Youssouf Kamara avait été jeté dans un véhicule des unités antiémeutes, le 15 septembre, lors du retour, de séjour en Europe, du député et leader de la Coalition de Anti -Système (Cas)  Biram Dah Abeid. Il sera libéré le lendemain.

Nous appelons l’opinion publique en Mauritanie, la communauté internationale et les organisations de défense des droits humains à lui témoigner leur solidarité, par l’exigence du respect des libertés d’expression et d’association.

Compte tenu des précédents de bavure à l’intérieur des commissariats de police et pendant la dispersion de rassemblement pacifiques, sans omettre le passif de l’impunité des crimes commis contre les citoyens d’ascendance subsaharienne, Youssouph Kamara se trouve en danger structurel d’atteinte à son intégrité.

Nouakchott, le 18 septembre 2025

La commission de communication